Acide dichloracétique (DCA)
Dans le numéro de La Recherche d'avril 2007, un article présente une nouvelle approche dans le traitement du cancer. Elle met en oeuvre une molécule connue depuis longtemps : le DCA (Dichloracétate). Cet acide a un effet sur le métabolisme des mitochondries et avait été proposé comme alternative au traitement au bircarbonate de l'acidose lactique.
Comme le relate aussi l'article du Chicago Tribune du 27 février 2007, le Professeur Evangelos Michelakis, a réalisé avec son équipe de l'Université d'Alberta au Canada, des essais prometteurs sur l'animal. Pour passer à l'expérimentation humaine, il faut de l'argent, beaucoup d'argent. Michelakis se tourne naturellement vers les groupes pharmaceutiques. Malheureusement (?) le DCA est tombé dans le domaine public et il ne trouve personne dans ces conditions pour poursuivre les recherches dans le privé.
Evangelos Michelakis à l'idée de lancer une souscription publique (relayée par Internet) pour financer ses recherches. En cherchant avec Google le formulaire de don, j'ai découvert que le fait d'avoir rendu public ces recherches a provoqué un phénomène suffisamment grave pour que la revue Nature juge bon d'adresser aux victimes du cancer une mise en garde.
Comme le relate aussi l'article du Chicago Tribune du 27 février 2007, le Professeur Evangelos Michelakis, a réalisé avec son équipe de l'Université d'Alberta au Canada, des essais prometteurs sur l'animal. Pour passer à l'expérimentation humaine, il faut de l'argent, beaucoup d'argent. Michelakis se tourne naturellement vers les groupes pharmaceutiques. Malheureusement (?) le DCA est tombé dans le domaine public et il ne trouve personne dans ces conditions pour poursuivre les recherches dans le privé.
Evangelos Michelakis à l'idée de lancer une souscription publique (relayée par Internet) pour financer ses recherches. En cherchant avec Google le formulaire de don, j'ai découvert que le fait d'avoir rendu public ces recherches a provoqué un phénomène suffisamment grave pour que la revue Nature juge bon d'adresser aux victimes du cancer une mise en garde.
Mais d'abord voyons comment le DCA est revenu sur le devant de la scène, c'est assez intéressant.
L'histoire commence en 1923 (!). Otto Warburg, futur prix Nobel, découvre que les cellules cancéreuses produisent leur énergie par dégradation anaérobie (sans oxygène) du glucose, alors que les cellules saines utilisent la respiration cellulaire qui est une réaction à base d'oxygène et réalisée essentiellement, oublie de rappeler l'article de La Recherche, à l'intérieur des mitochondries, petites structures présentes dans les cellule. La cellule cancéreuse met dont en veille la mitochondrie. Cette découverte n'a pas de suite thérapeutique et tombe plus ou moins dans l'oubli jusqu'en 1995.
A cette époque, une équipe de l'institut Roussy de Villejuif, montre en effet que la mitochondrie est indispensable au mécanisme de mort cellulaire (apoptose). Or l'inactivation de la mort cellulaire est une caractéristique déterminante de la cellule cancéreuse. D'où l'idée de Michelakis : en réactivant les mitochondries, on pourrait éventuellement réactiver le mécanisme de mort cellulaire dans les cellules cancéreuses. Cet hypothèse a été testée avec succès chez l'animal grâce à l'utilisation du DCA.
L'annonce de ces succès a conduit un individu, Jim Tassano, à proposer sur Internet le produit à des malades désespérés. Ces malades conduisant leurs propres expérimentations sur eux-même par l'intermédiaire d'un forum Internet. Or comme le signale la mise en garde de Nature :
- L'initiative des patients ne respectant aucun protocole scientifique ne saurait être assimilé à une véritable expérimentation.
- 80 % des produits testés contre le cancer ne conduisent à aucune application thérapeutique.
- L'innocuité du traitement n'est pas prouvé (les premières expérimentation ont même fait apparaitre une toxicité pour les nerfs périphériques)
- Le produit vendu sur Internet est fabriqué sans contrôle qualité suffisant et pourrait contenir des impuretés toxiques (le produit est vendu comme produit vétérinaire, faute d'une autorisation de mise sur le marché).
J'ai même trouvé le classement du DCA comme substance probablement cancérigène pour l'homme !
La crainte de Michelakis est que le médicament, par cette utilisation sauvage, acquière une mauvaise réputation avant même que des tests sérieux aient abouti, ce qui ruinerait toute possibilité d'obtenir de l'argent du public.
L'histoire commence en 1923 (!). Otto Warburg, futur prix Nobel, découvre que les cellules cancéreuses produisent leur énergie par dégradation anaérobie (sans oxygène) du glucose, alors que les cellules saines utilisent la respiration cellulaire qui est une réaction à base d'oxygène et réalisée essentiellement, oublie de rappeler l'article de La Recherche, à l'intérieur des mitochondries, petites structures présentes dans les cellule. La cellule cancéreuse met dont en veille la mitochondrie. Cette découverte n'a pas de suite thérapeutique et tombe plus ou moins dans l'oubli jusqu'en 1995.
A cette époque, une équipe de l'institut Roussy de Villejuif, montre en effet que la mitochondrie est indispensable au mécanisme de mort cellulaire (apoptose). Or l'inactivation de la mort cellulaire est une caractéristique déterminante de la cellule cancéreuse. D'où l'idée de Michelakis : en réactivant les mitochondries, on pourrait éventuellement réactiver le mécanisme de mort cellulaire dans les cellules cancéreuses. Cet hypothèse a été testée avec succès chez l'animal grâce à l'utilisation du DCA.
L'annonce de ces succès a conduit un individu, Jim Tassano, à proposer sur Internet le produit à des malades désespérés. Ces malades conduisant leurs propres expérimentations sur eux-même par l'intermédiaire d'un forum Internet. Or comme le signale la mise en garde de Nature :
- L'initiative des patients ne respectant aucun protocole scientifique ne saurait être assimilé à une véritable expérimentation.
- 80 % des produits testés contre le cancer ne conduisent à aucune application thérapeutique.
- L'innocuité du traitement n'est pas prouvé (les premières expérimentation ont même fait apparaitre une toxicité pour les nerfs périphériques)
- Le produit vendu sur Internet est fabriqué sans contrôle qualité suffisant et pourrait contenir des impuretés toxiques (le produit est vendu comme produit vétérinaire, faute d'une autorisation de mise sur le marché).
J'ai même trouvé le classement du DCA comme substance probablement cancérigène pour l'homme !
La crainte de Michelakis est que le médicament, par cette utilisation sauvage, acquière une mauvaise réputation avant même que des tests sérieux aient abouti, ce qui ruinerait toute possibilité d'obtenir de l'argent du public.
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