Laurence et Sébastien Dubourg

- 1941 Une robe trop sombre de mauvaise augure. Le nez présente un curieux arôme de cèpes. La bouche confirme les craintes : ce vin a depuis longtemps dépassé son apogée.

- 1969 Malgrès de bons arômes coins abricots secs, le vin manque singulièrement d'acidité et laisse une impression de sucrosité désagréable. Il manque d'équilibre et de finesse : il n'était pas taillé pour le vieillissement.

- 1966 Vin très équilibrés. Arômes agréables, avec cependant une rétro-olfaction cireuse qui manque un peu de finesse.

- 1977 Le nez est curieux. La bouche après une première impression trompeuse d'agréable fraîcheur, laisse place à un manque flagrant de matière et à un acidité dérangeante. La rétro confirme l'aspect chimique du nez. Petit millésime...

- 1973 Vin d'un équilibre supérieur encore au 1966 mais avec des arôme un peu moins présents. On commence à monter sérieusement en gamme mais il manque le génie du terroir d'Yquem dans ce vin.

- 1980 Ça y est, on est en présence d'un grand Yquem. Fraîcheur, équilibre parfait (aucune sucrosité), arômes étonnament jeunes pour un vin de 26 ans, qui indiquent que le vin est encore très loin de son maximum. Un développement en bouche et une rétro d'une très grande finesse, qui justifie la réputation et le prix associés généralement au nom Yquem.

- 1997 Une matière monstrueuse et d'une grande finesse. Ce vin est ici dégusté trop jeune. Les sensations ne sont pas encore pleinement fondues, bien qu'on pressente un grand équilibre, peut-être très légèrement en deçà de l'équilibre du 1980 (sucre perceptible). Le bois est encore trop présent au nez et en bouche (une ouverture 24H avant + carafage auraient été souhaitable). Tout cela laisse espérer un millésime égal, si ce n'est supérieur à 1980.