Les projets informatiques ont souvent des retards. Les causes en sont multiples (voir le thread
Projets informatiques sur le forum de gestiondeprojet.com).
Une des causes est la difficulté de trouver une méthode pour évaluer a priori le temps nécessaire pour mener à bien chaque tâches qui constituent le projet. Précisons que, d'après moi, deux réalités limitent de manière incontournable la possibilité de chiffrer correctement un projet :
1. La méconnaissance des technologies utilisées. Si on ne connaît pas les contraintes des outils de développement, les limites et les difficultés d'une technologie que l'on compte employer dans un projet, voire pire, que l'on n'ait la moindre idée au départ des technologies que l'on va mettre en oeuvre, impossible d'évaluer correctement le temps de réalisation. On devrait toujours se ménager un temps raisonnablement court pour lever ces incertitudes techniques avant toute planifications.
2. Dans une démarche de développement itératif, qui devrait être la démarche la plus courante de développement, on est limité dans sa vision à quelques itérations, au delà, c'est le brouillard. En effet, le but de ces itérations est de découvrir les besoins réels des utilisateurs, besoins qui sont difficilement formalisables au démarrage du projet. Cela peut conduire à des réorientations majeures. La planification d'un développement itératif est, elle aussi itérative. Pour contourner la difficulté, on peut au départ se fixer un temps maximal de développement. La consommation de ce temps fait aussi partie des éléments à prendre en compte pour décider de l'orientation des itérations prochaines.
Ceci étant dit, comment évaluer lorsque l'on sait ce que l'on doit faire pour la prochaine itération et que l'on a raisonnablement levé les incertitudes technologiques ?
Continuer à lire "Comment évaluer le temps de développement d'un projet informatique ?"
J'ai cherché du code Javascript pour pouvoir afficher des infobulles sur des liens hypertextes d'une page web. Il s'agissait d'avoir des infobulles pouvant contenir du HTML et notamment une image. J'ai adopté
wz_tooltips, qui répond à ces critères et est en outre très portable (il fonctionne par exemple sur konqueror).
Très simple à utiliser, il peut cependant être paramétré (ombre, transparence, forme de la bulle, ...). Il est aussi indépendant de toute forme de framework, ce qui est pour moi un avantage.
Un point négatif à signaler : le code contenu dans cette librairie Javascript est assez fourni, ce qui peut être un problème si on doit le modifier.
A signaler aussi les
autres productions Javascript de Walter Zorn : drag & drop, fonctions des dessin vectoriel, ...
Je viens de tester la fonction "publier sur un blog" de mon téléphone portable. Le service passe par Blogger, j'ai donc ouvert pour les tests un
nouveau blog.
Théoriquement, il serait possible de publier directement sur mon blog principal, mais je n'ai pas trouvé comment faire
D'un autre côté, cela me permet de ne pas trop poluer mon blog principal par ces tests...
Il y a
un an, je regrettais que le collège de France ne diffusât pas les enregistrements de ses cours. Cette lacune est désormais comblée puisque certains cours font l'objet d'une
diffusion podcast ou en mp3 direct.
Si ces cours sont de qualité d'encodage inférieure à celle des cours du Collège de France diffusés sur France-Culture, ils présentent l'avantage de ne pas être tronqués lorsqu'il dépassent l'heure.
A signaler particulièrement,
les cours de Jacques Bouveresse "Qu'est-ce qu'un système philosophique ?" et
ceux d'Henry Laurens "La question de Palestine à partir de 1949".
D'autres cours sont disponibles sur "Hors les murs" la web-radio de France-Culture, dont le passionnant séminaire "L'empirisme logique et son héritage".
Ma collection d'enregistrements du 25 octobre 2006 au 22 décembre 2006 pour France Culture et du 16/10/2006 au 27/11/2006 pour Hors les Murs (DVD7).
Continuer à lire "Archives France Culture (7)"
Ma collection d'enregistrements du 14 septembre 2006 au 24 octobre 2006 (DVD6).
Continuer à lire "Archives France Culture (6)"
L'émission de France-Culture
Le Rendez-vous des politiques a diffusé le 31 mai 2007, une interview d'une heure de Jean-Pierre Raffarin.
Le premier quart d'heure, un peu pénible, traite de la question de savoir si l'ouverture du 1er gouvernement sous Sarkozy était ou non annoncée pendant la campagne présidentielle. A mon sens la suite montre clairement que, de toutes façons, cette ouverture affichée n'en est pas une : d'après ce que développe M. Raffarin, le gouvernement n'attend rien des autres partis politiques.
La suite de l'interview est bien plus intéressante. M. Raffarin, candidat à un poste du
triumvira qui doit diriger l'UMP après les législatives, explique sa conception du fonctionnement du gouvernement. Selon lui, avec l'élection de Nicolas Sarkozy, nous serions passé d'un gouvernement ménageant les différentes composantes de la société, recherchant un certain consensus, à un gouvernement de l'action rapide, action légitimée par l'élection sans ambiguïté (53%) de Nicolas Sarkozy. Pour lui seul ce changement de rythme peut conduire à produire des réformes dans un temps acceptable pour la France.
Continuer à lire "La politique prochaine de l'UMP selon M. Raffarin"
Dans l'excellent film Good Bye Lenin, la mère du héros, tombée dans le coma dans Allemagne de l'Est, en sort après la chute du mur de Berlin. Un
article du Journal le Monde du 4 juin fait état d'un cas identique mais bien réel, celui d'un polonais, M. Grzebski, 65 ans, qui vient de sortir d'un coma de 19 ans.
Contrairement à ce qui ce passe dans le film, la famille, ici, n'a pas caché la chute du communisme à ce monsieur, qui n'est en rien nostalgique : "Lorsque je suis tombé dans le coma, il n'y avait que du thé et du vinaigre dans les magasins, la viande était rationnée et il y avait d'interminables files d'attente dans les stations-services", dit-il.
Voici la recette, sous Linux, pour récupérer une photo effacée par erreur sur la carte flash d'un appareil photo numérique.
- Ne plus prendre de photo jusqu'à la récupération du fichier (risque d'écrassement de la photo effacée).
- Insérer la carte mémoire dans le lecteur de carte, supposons que le périphérique correspondant soit /dev/sdd1 (repérable avec la commande mount en laissant le système monter automatiquement la carte).
- Démonter la carte : umount /dev/sdd1
- récupérer le contenu de la carte sur disque dur (en créant un fichier dont le nom est carte) : dd if=/dev/sdd1 of=carte bs=1024
- récuperer le fichier avec dosfsck en précisant le chemin complet du fichier sur la carte. Par exemple : dosfsck -vru /dcim/100ricoh/r0010560.jpg ./carte
- monter le fichier sur l'arborescence linux (supposons que le fichier carte soit dans le répertoire /home/root/tmp/carte et que l'on monte sur /mnt/dsk) : mount -t vfat /home/root/tmp/carte /mnt/dsk/ -o loop=/dev/loop0
- Vérifier que c'est le bon fichier, en le visionnant : qiv /mnt/dsk/dcim/100ricoh/r0010560.jpg
- Il ne reste plus qu'à copier le fichier en lieu sûr (par exemple en remontant la carte et en recopiant le fichier dessus): cp r0010560.jpg /mnt/RICOHDCX/dcim/100ricoh/
En France, il est de bon ton de dire que le monde actuel est soumis aux lois d'un libre échange le plus débridé, ce qui conduit à une perte d'emploi dans notre pays. On a cité, dans les campagnes électorales qui se succèdent en France, le cas des habits fabriqués en Chine, pénétrant en masse en Europe et détruisant les derniers vestiges de l'industrie textile du vieux continent. Cette description oublie deux points important.
1. L'arrivée de vêtements de bonne qualité et à bas prix en Europe bénéficie directement aux revenus les plus faibles qui voient leur pouvoir d'achat, à défaut de leur salaire, augmenter d'autant. Comme le signale l'économiste
Pierre Jacquet dans une intéressante
conférence donnée au CNAM en mars 2007, l'importation d'un produit, même si elle peut engendrer des déséquilibres dans la répartition des richesses est d'abord favorable au pays qui importe. C'est la base de la théorie du commerce international.
2. L'arrivée de produits chinois en Europe n'est en rien le résultat d'un libéralisme forcené. Les vêtements chinois, tout comme en leur temps les voitures japonaises, ont été soumis à des quotas destinés à permettre à l'Europe de s'adapter progressivement. il semblerait cependant qu'elle n'ait pas suffisamment mis à profit cette période (cf le blocage des textiles chinois dans les ports européens en 2005). Est-ce un manque de courage politique de notre part ? De plus, autre preuve du fait que le libre échange est une théorie peu appliquée en pratique : l'Europe a négocié l'importation des textiles contre la pénétration de groupes européens, tels Carrefour, sur le marché chinois.
Aux Etats-unis, pays qui est présenté à tord comme le chantre du libéralisme, on se souvient du tollé qu'avait représenté en 2005 la tentative de prise de contrôle du pétrolier américain Unocal par une entreprise chinoise et qui avait fini par provoquer l'échec de l'opération. On se souvient aussi de la
marche arrière qu'avait dû opérer Dubaï Ports World sans sa prise de contrôle de 6 ports américains.
Un
article du Monde du 22 mai 2007 illustre une nouvelle fois ce protectionnisme américain. La Chine vient d'acquérir 10% (3 milliard de dollards) du fond d'investissement américain Blackstone. Pour arriver à cela, elle a dû renoncer à son droit de vote et elle s'est engagé à ne pas dépasser ces 10%.
La Chine qui pour l'instant s'est gentiment contentée d'acheter des bons du trésor américain permettant aux USA de vivre ainsi au dessus de leurs moyens entend bien désormais diversifier ses investissements sur le marché américain en particulier. Elle va confié à une nouvelle structure, la Société d'investissement d'Etat, le soin de placer au mieux 20% des 1200 milliard de dollars (!) qui constituent ses énormes réserves de change, preuve que ce pays vit, lui, bien au dessous de ses moyens. Dans ces conditions pourra-t-elle longtemps éviter de se heurter au patriotisme économique américain ?
Le Monde 14 mai 2007 -
Réaction de la communauté indienne du Brésil. J'avais déjà souligné dans ce blog la tendance du Pape actuel à la réécriture de l'histoire. Mais là, on atteint l'inimaginable, l'inadmissible. Voici sans autre commentaire les propos de Benoit XVI devant la Conférence des évêques d'Amérique Latine, propos apportés par le journal Le Mode (On est très loin du pardon demandé par Jean-Paul II devant cette même assemblée en 1992) :
"L'annonce de Jésus et de son Évangile n'a comporté à aucun moment une aliénation des cultures précolombiennes et n'a pas imposé une culture étrangère."
"Le Christ était le sauveur auquel ils [les Amérindiens] aspiraient silencieusement".
"L'utopie de redonner vie aux religions précolombiennes, en les séparant du Christ et de l'Église universelle, ne serait pas un progrès mais une régression".
En ce dimanche entre 2 tours d'une élection présidentielle qui voit une femme pouvoir accéder à la présidence de la République, il est bon de rappeler qu'un autre dimanche, il y a tout juste 62 ans, les femmes votaient en France pour la première fois. C'était à l'occasion des municipales.
Cette élection avait été rendue possible par un amendement de
Fernand Grenier discuté le 21 avril 1944 devant
l'Assemblée consultative provisoire d'Alger. L'Assemblée examinait l'article 16 d'un texte élaboré par la commission de la législation et de la réforme de l'État. Ce texte devait fixer l'organisation des élections à la future Assemblée constituante et l'article 16 traitait des élections locales.
Fernand Grenier représentait le Parti communiste, parti autorisé à l'Assemblée provisoire car n'ayant pas voté les pleins pouvoirs à Pétain. Ironie de l'histoire, 62 ans plus tard le même parti obtenait moins de 2% des suffrages à l'élection présidentielle. Indépendamment de mes opinions politique, j'ai un petit pincement au coeur devant l'effondrement d'un parti qui a canalisé tant d'espoir durant ses années d'existence.
La France a été l'un des derniers pays européens à accorder le droit de vote aux femmes, un paradoxe pour un pays qui se veut le pays des droits de l'homme.
Voir :
-
Le dossier de l'Assemblée Nationale.
-
Le dossier du Sénat.
Un article du Monde explique que l'Église catholique vient de renoncer au concept de "limbes", cet espace entre l'enfer et le paradis où sont supposées aller les âmes des enfants morts sans baptême. Un enfant mort en bas-âge est certes innocent mais il porte cependant le poids de péché originel et ne peut en conséquence être accepté au paradis.
Cette notion est due à Saint Thomas d'Aquin (contrairement à ce que prétend l'article du Monde qui l'attribue à Saint Augustin). Elle répond à Saint Augustin qui pensait que les enfants morts sans baptême allaient en enfer. Alors comment comprendre ce revirement de l'Église ? Jusqu'où va aller ce travail de déconstruction des concepts qui à déjà entamé (pour certains croyants en tout cas) la genèse, l'historicité de l'ancien testament et plus marginalement celui du nouveau ? A force d'abandon, la religion chrétienne devra-t-elle une jour rejoindre celle de l'ancienne Egypte ou celle de la Grèce antique dans le panthéon des religions aux quelles plus personne ne croit ?
Pour désamorcer ce type de critique, l'
article de Wikipedia utilise une méthode particulièrement dangereuse, mais traditionnelle chez les chrétiens, d'une tradition qui part de l'occultation des frères et soeurs de Jésus pour arriver dernièrement avec Benoit XVI, à l'intégration de la philosophie des Lumières dans l'héritage de la chrétienneté. Cette méthode, c'est la ré-écriture de l'histoire.
Continuer à lire "Limbes, Wikipedia et Dieu"
Un
article du Monde explique que le ministre français de l'économie et des finances, Thierry Breton, a été le seul a prôner une baisse de l'Euro lors du dernier sommet du G7. Il n'a trouvé du soutient ni des USA ni du Japon, ce qui est logique, ni des Pays de la zone Euro (Allemagne, Italie), ce qui est inquiétant mais assez logique aussi, vu que l'Allemagne connaît un excédant commercial record de 160 milliard d'Euros. La seule amélioration à attendre pour nous est une probable ré-évaluation de Yuan chinois, non évoquée dans l'article, mais qui sera peut être rendue nécessaire par l'incapacité des autorités chinoises à freiner la surchauffe économique de leur pays par leurs méthodes habituelles (voir
cet autre article du Monde).
Même Michael Deppler directeur du FMI enfonce le clou dans
un article de la Tribune : "L'euro est justement évalué" et "il est au bon niveau pour une croissance durable dans la zone euro" dit-il.
Les deux candidats encore en lice pour la présidentielle 2007 fustigent la politique de l'Euro fort imposée par la Banque Centrale Européenne et proposent un changement des missions de cette dernière. Dans les circonstances présentes, il semblerait que nous n'ayons pas l'accord de nos partenaires européens sur ce point et que cette promesse électorale risque fort bien d'être la première promesse non tenue du futur président, avant même son élection !
On pourrait sourire de cette conséquence prévisible d'une campagne plus basée sur la magie et les incantations que sur la présentation aux électeurs des vrais problèmes et des vrais enjeux des années à venir. Malheureusement, dans ce cas précis, cela va conduire à une plus grande méfiance encore des français vis à vis de l'Europe, à un moment où la France aurait besoin au contraire de l'adhésion de son peuple pour pouvoir faire entendre sa voix ou défendre ses intérêts en Europe (réforme des institutions, de la PAC, recherche, défense, ...).