Le soi-disant libre échangisme mondial
En France, il est de bon ton de dire que le monde actuel est soumis aux lois d'un libre échange le plus débridé, ce qui conduit à une perte d'emploi dans notre pays. On a cité, dans les campagnes électorales qui se succèdent en France, le cas des habits fabriqués en Chine, pénétrant en masse en Europe et détruisant les derniers vestiges de l'industrie textile du vieux continent. Cette description oublie deux points important.
1. L'arrivée de vêtements de bonne qualité et à bas prix en Europe bénéficie directement aux revenus les plus faibles qui voient leur pouvoir d'achat, à défaut de leur salaire, augmenter d'autant. Comme le signale l'économiste Pierre Jacquet dans une intéressante conférence donnée au CNAM en mars 2007, l'importation d'un produit, même si elle peut engendrer des déséquilibres dans la répartition des richesses est d'abord favorable au pays qui importe. C'est la base de la théorie du commerce international.
2. L'arrivée de produits chinois en Europe n'est en rien le résultat d'un libéralisme forcené. Les vêtements chinois, tout comme en leur temps les voitures japonaises, ont été soumis à des quotas destinés à permettre à l'Europe de s'adapter progressivement. il semblerait cependant qu'elle n'ait pas suffisamment mis à profit cette période (cf le blocage des textiles chinois dans les ports européens en 2005). Est-ce un manque de courage politique de notre part ? De plus, autre preuve du fait que le libre échange est une théorie peu appliquée en pratique : l'Europe a négocié l'importation des textiles contre la pénétration de groupes européens, tels Carrefour, sur le marché chinois.
1. L'arrivée de vêtements de bonne qualité et à bas prix en Europe bénéficie directement aux revenus les plus faibles qui voient leur pouvoir d'achat, à défaut de leur salaire, augmenter d'autant. Comme le signale l'économiste Pierre Jacquet dans une intéressante conférence donnée au CNAM en mars 2007, l'importation d'un produit, même si elle peut engendrer des déséquilibres dans la répartition des richesses est d'abord favorable au pays qui importe. C'est la base de la théorie du commerce international.
2. L'arrivée de produits chinois en Europe n'est en rien le résultat d'un libéralisme forcené. Les vêtements chinois, tout comme en leur temps les voitures japonaises, ont été soumis à des quotas destinés à permettre à l'Europe de s'adapter progressivement. il semblerait cependant qu'elle n'ait pas suffisamment mis à profit cette période (cf le blocage des textiles chinois dans les ports européens en 2005). Est-ce un manque de courage politique de notre part ? De plus, autre preuve du fait que le libre échange est une théorie peu appliquée en pratique : l'Europe a négocié l'importation des textiles contre la pénétration de groupes européens, tels Carrefour, sur le marché chinois.